Grandjean (Charente-Maritime)

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Grandjean
Grandjean (Charente-Maritime)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Alain Foucher
2020-2026
Code postal 17350
Code commune 17181
Démographie
Gentilé Grandjeannais
Population
municipale
312 hab. (2021 en augmentation de 9,47 % par rapport à 2015)
Densité 51 hab./km2
Population
agglomération
299 hab.
Géographie
Coordonnées 45° 52′ 42″ nord, 0° 36′ 23″ ouest
Altitude Min. 7 m
Max. 91 m
Superficie 6,10 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Jean-d'Angély
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Grandjean

Grandjean est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Grandjeannais et les Grandjeannaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Grandjean est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Jean-d'Angély, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 37 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), terres arables (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (23,2 %), prairies (0,6 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Grandjean est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Bramerit. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[11],[9].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Grandjean.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[12]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 43,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 174 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 9 sont en aléa moyen ou fort, soit 5 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[14],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[9].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[15].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Les origines du nom Grandjean sont probablement issues de l'époque gallo-romaine. Ce site devait être désigné par la locution latine Magna Gente pouvant être traduit par "Grande lignée". Les latins appelaient en effet Gens ou Gente, un groupe de famille dont les chefs provenaient d'un même ancêtre commun. Plus tard, lors de la francisation du village, si le terme "Magna" a bien été transformé en "Grand", le terme "Gente" lui est resté. En 1445, on retrouve l'orthographe Grandjent qui succède ensuite à Grand-Gent au cours du XIIIe siècle puis Grandgent lors du siècle suivant. Ce n'est que récemment que Grandjean apparaît écrit de cette manière dans les textes officiels[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Des traces de vie sont avérées dès l'époque paléolithique sur la commune. Du mobilier lithique datant du Moustérien a été mis au jour dans une grotte près du lieu-dit "Chez Guérin"[17]. La découverte d'une baignoire de forme rectangulaire atteste l'occupation gallo-romaine du bourg de Grandjean au cours du IIe siècle. Construite de mosaïque blanche et noire, elle aurait été dédiée au dieu gaulois Grannos (dieu associé au culte des sources, équivalent d'Apollon pour les Romains). Des restes de fondations d'une villa gallo-romaine et de ses thermes ont également été mis au jour. L'église de Grandjean date du XIIe siècle mais a été remaniée au XIIIe siècle. De style roman et dédiée à saint Barthélémy, elle fut classée monument historique en 1982[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2018 en cours Alain Foucher   Retraité
2014 2017 Daniel Tricot   Retraité
2017 En cours Alain Foucher    

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

En 2021, la commune comptait 312 habitants[Note 3], en augmentation de 9,47 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
450460484547496544549550517
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
504429429433615469448432439
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
473480499390375339334305291
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
300267240211224232246248269
2017 2021 - - - - - - -
300312-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Barthélémy.

Église Saint-Barthélémy, église romane classée monument historique.

Elle semble compter trois, voire quatre campagnes de construction.

Cette église appartient à une famille d'édifices assez répandue en Saintonge, caractérisée par ses petites dimensions aux proportions longues et étroites. Le chevet rectangulaire, scandé de grandes arcatures est remarquable.

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune de Grandjean bénéficie d'un patrimoine naturel riche. Deux ZNIEFF (Zones Naturelles d'Intérêt Écologique Faunistique et Floristique) sont présentes sur la commune. Elles mettent toutes les deux en avant une flore remarquable se développant sur des contextes géologiques rares pour le département de la Charente-Maritime.

La première ZNIEFF est située à l'est du territoire communal, au niveau du boisement de la Chrétignière. Un cortège d'espèces végétales à affinités sub-montagnardes prospèrent ici du fait de la présence d'un plateau argilo-sableux plus humide que les plateaux calcaires alentour. Cette humidité élevée est due à des dolines d'effondrement dans les couches calcaires sous-jacentes au plateau argilo-sableux (connues dans la région sous le nom de "bazi-sourds"). Les dolines engendrent des phénomènes hydrogéologiques particuliers (infiltrations, résurgences et rétention locale d'eau) permettant le développement d'un microclimat au sein du boisement et lui conférant ainsi une fonction de refuge naturel pour des espèces peu communes en Charente-Maritime[22].

La seconde ZNIEFF concerne les falaises calcaires dominant la vallée du Bramerit près du lieu-dit "Chez Guérin". Ces affleurements rocheux favorisent le développement d'une association végétale typique du Sud de la France : les forêts sempervirentes à chênes verts (Quercus ilex) et à filaria à feuilles larges (Phillyrea latifolia).

Ces stations exposées sont courantes dans le Sud-Ouest sur une couronne calcaire du Bassin aquitain entre Charentes, Dordogne, Lot[23]... La présence de cet habitat est aujourd’hui considérée comme une relique de l’optimum climatique post-glaciaire de l’Atlantique et du Subboréal (de – 8000 à – 5000 ans BP) où l’on pense que les températures moyennes annuelles étaient supérieures de 2 à 3° aux actuelles. En dehors de la stricte zone péri-méditerranéenne, ce type de formation ne peut se maintenir qu’à la faveur de conditions stationnelles particulières : absence de sol évolué, conditions édaphiques très sèches et ensoleillement important[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. Carte IGN sous Géoportail
  3. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  5. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  9. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Grandjean », sur Géorisques (consulté le ).
  10. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  12. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  13. a et b « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Grandjean », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  15. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  16. a et b L'inventaire du patrimoine de Grandjean, Pays des Vals de Saintonge,
  17. BRGM, Notice géologique de Saintes,
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. SBCO, « GEOLOGIE ET FLORE DES BOIS ET DES "BAZI-SOURDS DE LA REGION DE FENIOUX », Bulletin de la Soc. Bot. du Centre-Ouest,‎
  23. Carte de la végétation en France, CNRS
  24. Christian Lahondère, « Les bois de chêne vert (Quercus ilex) en Charente-Maritime », Bulletin de la Soc. Bot. du Centre-Ouest,‎

Liens externes[modifier | modifier le code]